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                 Comic
                Con International : Quel impact la mention PG-13
                ("déconseillé au moins de 13 ans") et la durée prolongée
                du film ont-elles eu sur la manière de raconter l'histoire de Superman
                : Doomsday ?
                
                 
                Bruce
                Timm : Par le passé, nous avions déjà réalisé plusieurs
                films destinés au marché de la vidéo, la longueur ne
                constituait donc pas pour nous une nouvelle donne. Par contre,
                la mention PG-13 était une nouveauté intéressante. Honnêtement,
                sur La Ligue des Justiciers et sur beaucoup
                d'autres de nos séries, nous ne nous limitions pas vraiment au
                genre d'histoires que l'on ne peut raconter qu'à des enfants.
                Nous devions toujours garder à l'esprit que notre public
                principal était les 6-11 ans, mais, en même temps, dans nos cœurs,
                nous réalisions en fait les séries pour nous-mêmes.
                
                 
                Avec
                ce nouveau type de productions, nous utilisons un ton plus
                adulte tout au long de l'œuvre et nous n'avons plus à nous
                inquiéter de nous borner uniquement aux thèmes appréciés par
                les enfants. C'est véritablement libérateur. Bizarrement, nous
                nous sommes presque retrouvés dans l'obligation de nous forcer à rendre plus matures certains éléments de
                l'histoire. En effet, à la vue de nos premiers pitchs, tout le
                monde continuait à nous dire : "Oui, c'est bien, mais cela
                ne semble pas plus extrême que ce que vous pouviez donner sur
                un épisode de La Ligue des Justiciers".
                
                 
                CCI
                : Dans Superman : Doomsday, vous racontez une
                histoire épique qui s'est étendue sur de nombreux numéros des
                comics DC. Quels éléments les fans peuvent-ils s'attendre à
                retrouver dans votre film ?
                
                 
                Bruce
                Timm : L'histoire suit la structure de base de tout l'arc
                Doomsday (La Mort de Superman, Le Monde sans
                Superman et Le Retour de Superman). Le
                premier tiers du film couvre, avec assez de fidélité,
                l'histoire de la mort de Superman. Avec juste quelques
                modifications pour des questions de limites de temps ou autres.
                 
                Le
                reste de l'histoire reste identique au comic, mais beaucoup de détails
                ont dû être modifiés, de nouveau pour des raisons liées au
                temps imparti pour raconter l'histoire entière. Il est
                difficile d'en parler sans faire de spoilers, mais sachez que
                vous allez sans doute voir les scènes de bataille les plus
                brutales que nous ayons jamais réalisées en animation, et ce
                aussi bien au début qu'à la fin du film.
                
                 
                Dans
                la première partie, l'émotion passe surtout à travers les
                yeux de Lois Lane. Dans les deux derniers tiers du film,
                l'essentiel de l'histoire se focalise sur comment le monde réagit
                à la perte de Superman.
                
                 
                CCI
                : D'autres
                héros DC apparaîtront-ils dans le film ?
                
                 
                Bruce
                Timm : Non. Nous tenions à traiter cette histoire comme un
                film uniquement axé sur Superman, en dehors de toute continuité.
                Superman est le seul héros dans ce film. Cela rend l'histoire
                plus forte et plus intense. 
                Thank
                you to Comic-Con International San Diego !
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