de mulder » Mar 01 Jan 2008, 17:12
Ben je trouve cette manie ("tuer le méchant à la fin") assez chiante : le film explorant ses origines, tu ne laisses pas le choix aux scénaristes suivants d'exploiter le potentiel du personnage.
Pour faire une simple remarque, combien de scénaristes actuels reprennent des personnages et les exploitent mieux que leurs aînés parce que ces scénaristes, justement, avaient perçu un potentiel dans ces personnages au moment où ils étaient simples lecteurs ?
Par exemple, le charisme du Bouffon Vert n'a été bien exploité que quelques années avant la sortie du film dans le comics. Dans le comics, l'intrigue du Bouffon Vert servait surtout un whodunit (qui est-il ?) qui a duré plusieurs années. Une intrigue qui se serait révélée imbuvable dans une trilogie et dont Raimi en fait une brève mention lors de la confrontation entre Spidey et le Bouffon (lorsque Norman tombe le masque, l'expression du visage de Parker se rapproche de celle du comics).
Ici, Raimi s'est simplement servi d'une intrigue qui a couvert le comics pendant des années (la malédiction Osborn) pour exposer ses personnages et leur dilemme. Il a réussi à nous montrer des personnages pluri-dimensionnels de cette façon : chose difficile étant donné les caractères typés de ses personnages.
J'espère que les scénaristes (ou le scénariste, apparemment) qui suivront auront l'intelligence de construire les nouveaux volets dans ce même ordre d'idée : réussir à extraire la substantifique moelle de toutes les intrigues qui pullulent du comics. Le choix de faire durer une histoire sur trois films est excellent en soi, il faut juste espérer qu'ils trouve une histoire suffisamment dense pour cela : le comics n'en manque pas, il faut juste savoir comment les traiter.
Pour Venom, ça me dérangerait pas qu'il revienne, cela dépend du traitement. Je me souviens que dans la série Buffy, j'avais les pires appréhensions pour l'intrigue de sa résurrection, au final, je la trouve géniale parce que le scénariste l'avait traitée comme un traumatisme et non une astuce scénaristique.