July 14, 2025, Monday, 194

Jamais peur

De La Tour des Héros.

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Jamais peur est un épisode au scénario particulièrement solide reposant sur une postulat très riches en possibilités : l'absence de peur et par association, des inhibitions.
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Le scénario de Jamais peur, particulièrement solide, repose sur une idée très riche en possibilités : l'absence de peur et des inhibitions.
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Cet épisode marque d'abord le grand retour de l'Épouvantail, qui se démarque à tous les niveaux de ses apparitions précédentes. Un nouveau costume plus effrayant, voix (ou dans le cas de la VF, interprétation) différente, accompagné d’un leitmotiv plus lugubre, loin du super-vilain cabotin des débuts. S'il gagne en froideur, le criminel n'y perd toutefois rien en cruauté, comme en témoigne sa façon de disposer des intrus. Toujours aussi machiavélique, il fait plus que jamais preuve de sa connaissance de la psychologie humaine bien qu'une fois encore, son plan se retourne contre lui.
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L'Épouvantail, dont c'est le grand retour, n'a plus rien à voir avec le super-vilain cabotin de [[Batman : La Série animée]], il se démarque complètement de ses apparitions précédentes : nouveau costume plus effrayant, voix (ou dans le cas de la VF, interprétation) différente, leitmotiv plus lugubre. S'il gagne en froideur, le criminel ne perd toutefois rien en cruauté, comme en témoigne sa façon de disposer des intrus. Toujours aussi machiavélique, il fait plus que jamais preuve de sa connaissance de la psychologie humaine bien qu'une fois encore, son plan se retourne contre lui.
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L'épisode joue sur un registre très différent de ceux mettant précédemment en scène l'Épouvantail : l'équipe de Bruce Timm ayant déjà bien versé dans le délire visuel des hallucinations, les peurs des victimes du criminel (Batman en tête) sont cette fois cette fois exploitées de façon plus subtile, car indirecte. À l'inverse du spectacle d’un Batman d'ordinaire intrépide paralysé par ses peurs, nous l'en voyons privé, abandonnant toute prudence avec une aisance effrayante (ne tue pas un crocodile à mains nues qui veut) et prêt à franchir sa plus grande limite, celle du meurtre. La scène de l'interrogatoire du gourou fait planer le doute quant aux intentions du héros, qu'on sait maître du bluff, jusqu'à ce qu'il abandonne avec une indifférence glaçante le malfrat à une chute mortelle.
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L'épisode joue sur un registre très différent de ceux mettant précédemment en scène l'Épouvantail : l'équipe de Bruce Timm ayant déjà bien versé dans le délire visuel des hallucinations, les peurs des victimes du criminel (Batman en tête) sont cette fois cette fois exploitées de façon plus subtile et indirecte. À l'inverse d’un Batman paralysé par ses peurs, notre héros devient ici totalement tête-brûlée, abandonnant toute prudence avec une aisance effrayante (ne tue pas un crocodile à mains nues qui veut) et prêt à franchir sa plus grande limite, celle du meurtre. La scène de l'interrogatoire du gourou fait planer le doute quant aux intentions du héros, qu'on sait maître du bluff, jusqu'à ce qu'il abandonne le malfrat à une chute mortelle avec une indifférence glaçante.
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Version du 31 octobre 2010 à 20:36

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Jamais peur (Never Fear) est, selon l'ordre idéal, le 6e épisode de The New Batman Adventures.

The New Batman Adventures
Épisode
Titre français Jamais peur
Titre original Never Fear [Jamais peur]
N° ordre idéal 6
N° de prod. Inconnu
1re diff. USA The WB (samedi 1er novembre 1997)
1re diff. francophone France 3 (date inconnue)
Format image 4/3 (Full screen)
Durée ± 21 minutes
Scénario Stan Berkowitz
Réalisation Kenji Hachizaki
Musique Shirley Walker
Studio d'animation TMS-Kyokuichi Corporation
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La Vraie Nature de Catwoman Joker s'achète une conduite
Guide des épisodesForum

Sommaire

Histoire

Accroché à un filin, un homme s'amuse à faire de la haute voltige entre les immeubles, ce qui n'est pas sans dégâts. Batman et Robin réussissent non sans mal à stopper l’inconscient qui refuse d'entendre raison, se prétendant délivré de la peur. Un homme en costume blanc observe la scène avec mécontentement, avant d'aller en rendre compte à son mystérieux employeur. Ce dernier n'apprécie guère d'avoir perdu un cobaye.

Le lendemain à Wayne Entreprises, Bruce Wayne retrouve Tim Drake, qui commence tout juste à profiter des vacances, et l’informe d'un fait curieux concernant le fou furieux de la nuit dernière : celui-ci souffre d’acrophobie, la peur des lieux élevés. C’est alors que Seymour Grey, employé sans histoire, fait irruption dans le bureau de Bruce, pour lui annoncer bruyamment sa démission. Bruce ramasse le portefeuille de Grey, celui-ci l’ayant laissé tomber dans la précipitation, et y trouve une carte où sont inscrits un numéro de téléphone et ces mots : jamais peur.

Bruce se rend incognito au siège de Jamais peur, où un conférencier propose aux membres de l'assistance de bannir la peur de leur existence. Bruce s'éclipse pendant le discours et ses recherches l'amènent très vite à un placard rempli d’étranges vaporisateurs. Son enquête s'achève prématurément lorsqu'une mystérieuse silhouette l'assomme par derrière.

Bruce se réveille dans un zoo, une simple grille le séparant d'un crocodile, face à face avec son agresseur, l'Épouvantail ! Bruce arrive à convaincre ce dernier qu’il n'est rien de plus qu'un vulgaire voleur en quête d'argent facile mais se retrouve malgré tout aspergé par le nouveau produit inventé par le criminel, lui ôtant ainsi toute peur. Bruce s'avance sans fléchir vers son ennemi moqueur, faisant de lui une proie facile pour le crocodile. Convaincu d'être débarrassé du gêneur, l'Épouvantail quitte les lieux. Bruce sort toutefois vainqueur de l’affrontement avec l'animal.

Bruce retourne au Manoir et ordonne à Tim sans ménagement de se préparer. Une fois dans le Batplane, Batman informe Robin des plans de l'Épouvantail. Robin déduit rapidement que Batman a été exposé au gaz anti-peur lorsque celui-ci se met à enchaîner les cascades aériennes.

Une fois dans les locaux de Jamais peur, Batman et Robin constatent que les cartouches de gaz ont disparu et se retrouvent cernés par les hommes du gourou au costume blanc. Nullement impressionné, Batman esquive les balles et avec l'aide de Robin, neutralise rapidement les malfrats. Le gourou refusant de parler, Batman le suspend dans le vide et commence à couper le fil qui le retient. Terrorisé, le bandit finit par révéler les plans de l’Épouvantail : celui-ci a emporté le gaz dans une station de métro afin de répandre son produit dans les tunnels à l'heure de pointe, causant ainsi un chaos général. Batman repart aussitôt, abandonnant le malheureux à son sort, sauvé de justesse par Robin d’une mort certaine. Batman n'a pas le temps de remonter dans le Batplane qu'il se retrouve ficelé par… Robin !

Robin ôte la ceinture de son mentor et tente de lui faire comprendre que le gaz l'a affecté bien plus qu'il ne veut l'admettre, à tel point qu'il n'a même plus peur de tuer. Batman finit par lui donner raison et promet à Tim que s'il le détache, il le laissera diriger les opérations. Bien que presque convaincu, Robin refuse, laissant là un Batman furieux.

Dans le métro, Robin réussit à surprendre l'Épouvantail dans sa rame, en plein enregistrement de sa demande de rançon, mais se fait assommer par un homme de main. Batman ayant réussi à se détacher, prend le train en marche, et en éjecte sans grand mal les malfrats qui lui barrent la route. Sans prendre la peine de délivrer Robin, il se jette sur l'Épouvantail, détraquant les commandes de la rame dans la bagarre. Tim finit par se libérer et réussit à faire inhaler à Batman l'antidote tombé des mains de l'Épouvantail, sauvant ainsi la vie de ce dernier. A présent incontrôlable, la rame fonce droit vers un ravin ; les deux justiciers s'en extirpent in extremis, emmenant avec eux l'Épouvantail. Une fois à l'air libre, Batman ne manque pas de rassurer son jeune acolyte quant à sa conduite, lui rappelant qu’un peu de peur ne fait pas de mal.


Doublage

Distribution

Personnages Voix originales Voix françaises
Batman / Bruce Wayne Kevin Conroy Richard Darbois
Robin/ Tim Drake Mathew Valencia Alexis Tomassian
Alfred Pennyworth Efrem Zimbalist Jr. Yves-Henri Salerne
L'Épouvantail Jeffrey Combs Vincent Violette
Le gourou Charles Rocket Martin Brieuc
Seymour Grey Ken Berry Sylvain Lemarié
La mère Pamela Segall Véronique Augereau
Sarah la secrétaire Pamela Segall Claire Guyot
L'homme sans peur Efrem Zimbalist Jr. Yves-Henri Salerne
Le narrateur* Sylvain Lemarié
Un passant * Martin Brieuc
Bandit #1 * Yves-Henri Salerne
Bandit #2 * Sylvain Lemarié

Remarques

Analyse

Le scénario de Jamais peur, particulièrement solide, repose sur une idée très riche en possibilités : l'absence de peur et des inhibitions.

L'Épouvantail, dont c'est le grand retour, n'a plus rien à voir avec le super-vilain cabotin de Batman : La Série animée, il se démarque complètement de ses apparitions précédentes : nouveau costume plus effrayant, voix (ou dans le cas de la VF, interprétation) différente, leitmotiv plus lugubre. S'il gagne en froideur, le criminel ne perd toutefois rien en cruauté, comme en témoigne sa façon de disposer des intrus. Toujours aussi machiavélique, il fait plus que jamais preuve de sa connaissance de la psychologie humaine bien qu'une fois encore, son plan se retourne contre lui.

L'épisode joue sur un registre très différent de ceux mettant précédemment en scène l'Épouvantail : l'équipe de Bruce Timm ayant déjà bien versé dans le délire visuel des hallucinations, les peurs des victimes du criminel (Batman en tête) sont cette fois cette fois exploitées de façon plus subtile et indirecte. À l'inverse d’un Batman paralysé par ses peurs, notre héros devient ici totalement tête-brûlée, abandonnant toute prudence avec une aisance effrayante (ne tue pas un crocodile à mains nues qui veut) et prêt à franchir sa plus grande limite, celle du meurtre. La scène de l'interrogatoire du gourou fait planer le doute quant aux intentions du héros, qu'on sait maître du bluff, jusqu'à ce qu'il abandonne le malfrat à une chute mortelle avec une indifférence glaçante.

Si le scénario touche à ce qui pourrait bien être la peur la plus profonde du justicier, on notera qu’il ne va pas jusqu'à se saisir d’une arme à feu (ce qu'il fera à regret dans d’autres circonstances) dont il a un profond dégoût.

Le ressort comique de la situation est évidemment exploité avec bonheur, et ce dès la première scène où Batman et Robin doivent maîtriser un quidam au comportement enfantin quoique destructeur. La démission de Seymour Grey est certainement le passage le plus cocasse, particulièrement lorsque celui-ci embrasse goulûment l'infortunée secrétaire de Bruce. On remarque que même délivré de ses inhibitions, le petit homme s'avère bien inoffensif.

L'épisode marque aussi un tournant pour le personnage de Tim Drake : on avait déjà pu constater son caractère frondeur, il se montre ici un acolyte mature et compétent, faisant preuve d'un grand sens moral mais encore trop inexpérimenté pour vaincre un super-vilain à lui tout seul. La scène où il confronte son mentor, partagé entre méfiance et loyauté, est particulièrement puissante.

Le spectateur n'est d'ailleurs pas le seul à être fréquemment surpris, on remarquera que les personnages ont une forte propension à se faire attaquer par derrière.

Tous ces ingrédients donnent au final un épisode parfaitement maîtrisé reposant sur une idée simple mais bien amenée : la peur n’est pas nécessairement un mal.

Détails

  • Le présentateur qu'on voit sur l'écran géant lors de la première scène, ressemble fortement à celui vu dans l'épisode de Superman TAS, Le Fils prodigue (2).

Références culturelles

  • Le déguisement de Bruce, malfrat arborant fine moustache et lunettes noires, n'est pas sans évoquer Matches Malone, identité parallèle de Batman fréquemment utilisée dans les comics pour infiltrer la pègre et déjà vue dans Jeux d'ombres.

Citations

L'homme sans peur : Oh voyons, il n'y a aucune raison d'avoir peur ! C'est une prison, la peur et moi, je viens de m'en évader !


Robin : Ce gaz qui élimine la peur, tu n'en aurais pas respiré, par hasard ?
Batman : Oui, mais ça ne me fait rien.


Robin : Ce gaz t'a affecté beaucoup plus que tu ne le crois.
Batman : Je te l'ai dit, ça ne m'a rien fait du tout !
Robin : Au contraire, tu n'as même plus peur de tuer !


L'Épouvantail : La peur est l'élément qui permet aux sociétés d'exister, c'est ce qui empêche les gens de céder à leurs pires impulsions. La peur est pouvoir !


L'Épouvantail : Fou ! Nous allons tous mourir !
Batman : Tu n'essaierais pas de me faire peur, par hasard ?


Robin : Et qu'est-ce qu’on fait de l'Épouvantail ?
Batman : Je vais m'occuper de lui.
Robin (choqué) : Oh !
Batman : Je vais l'aider à sauter du train.


Batman : Connaître la peur est une bonne chose.


Traduction

Quelques notes sur la VF :

  • La VF parle de « Batplane » alors qu'en VO, le véhicule est simplement désigné « the plane » (l'avion).
  • La version française change quelque peu le sens de la dernière réplique, en version originale «  A little fear is a good thing » (littéralement, un peu de peur est une bonne chose) en la traduisant par « Connaître la peur est une bonne chose ».

Médias (DVD)

Cet épisode figure sur :

Diffusions

Quelques diffusions et rediffusions que nous avons pu relever sur les chaînes francophones :

  • France 3 :
    • 18 mai 2002 (7h25, TO3)
    • 03 juillet 2005 (9h20, F3X)
    • 9 décembre 2007 (10h25, F3X)
  • Club RTL :
    • 19 janvier 2007 (10h55, Kids Club)
    • 10 août 2007 (11h10, Kids Club)

Références

Sources images et infos :