de Davidero » Mer 30 Mai 2007, 08:41
J'ai été bluffé par la qualité de cet épisode. Tout le début est un modèle de narration fluide et dynamique : on voit Flash combattre ses ennemis, puis on s'aperçoit que c'est en fait une pub regardée sur le plateau d'une émission, émission qui est elle même regardée par GL et Flash, puis on enchaîne sur le pourquoi de cette pub : la "Flashmobile"... à l'intérieur de la Flashmobile, nouvelle télé, avec retour sur l'émission qui continue à descendre la Ligue, Flash ulcéré qui sort de l'image pour se retrouver instantanément dans la télé... tout ça coule tout seul, un vrai plaisir à regarder.
On se demande au début pourquoi ces deux histoires (émission et diamant noir) sont entremêlées, on se dit qu'elles vont bien finir par se rejoindre... et quand ça se produit, on voit s'esquisser la trame des saisons à venir. L'esprit-serpent réfléchit froidement au moyen de tuer le plus grand nombre possible de mammifères : 7 victimes possibles avec un pistolet, insuffisant. Quelques millions avec une bombe nucléaire, c'est déjà mieux. Mais le summum est atteint quand il regarde l'émission à la télé : grâce au travail de sappe du présentateur, il comprend que la meilleure arme de destruction massive, c'est les super-héros...
La 2ème partie est vraiment excellente, flippante à souhait. Elle nous rappelle, si besoin était, que Superman est vraiment un personnage à double tranchant, et en fin de compte assez facile à retourner (ce que Batman a toujours su !) : il suscite soit l'admiration, soit la terreur.
C'est un juste retour que Flash soit le héros "à la Die Hard" de cette deuxième partie, et qu'il constitue la solution miracle : c'est une façon pour lui de gagner une rédemption par rapport au début d'épisode. Curieusement, le coup de la course dans l'espace sur le rayon vert ne m'a pas du tout choqué, alors que je suis toujours en train de raler sur le manque de réalisme dans la série, notamment des scènes dans l'espace...
Sur le réalisme, j'ai trouvé la bataille en flash-back préhistorique particulièrement violente, pour un DA censé être destiné aux enfants...
J'ai aussi adoré deux petits détails destinés aux fans de comics (il y en a sûrement d'autres d'ailleurs, mais justement je ne suis pas assez fan de comics pour les avoir repérés...) : L'allusion au duo Green Lantern/Green Arrow de Adams et O'Neil, et le bouquin sur lequel s'appuie le présentateur pour souligner les "dangers" que représentent les super-héros pour les enfants : Seduction of the Innocent, de Fredric Wertham, qui dans la réalité est le brûlot anti-comics des années 50, qui a sérieusement menacé l'industrie des comics.
Et la dernière scène avec Mophir est l'aboutissement ultime de la fusion entre les deux histoires...
Bref, j'ai voté Excellent.