de Capitaine Albator » Lun 09 Mai 2022, 23:48
J'ai fini la première saison, que j'avais vue par bribes ces 27 dernières années. Bon, ça a effectivement moins d'impact que dans mes souvenirs, car la comparaison avec les deux séries suivantes existe malgré tout, et pas forcément en faveur de TAS.
On ne peut pas reprocher à X-Men TAS de ne pas être fidèle à ses origines papier, malgré quelques aménagements dus au fait que l'équipe soit très proche de celle que l'on voyait dans les comics de l'époque. Mais voilà, le problème de ces treize premiers épisodes, c'est qu'on nous balance à peu près un concept par semaine. On commence avec les X-Men et les Sentinelles, puis Dents de Sabre et Magneto, les Morlocks, le Moule Initial, Colossus, le Fléau, Cable, Apocalypse, Mystique, Pyro, Avalanche sur l'île de Muir, Angel et les Cavaliers d'Apocalypse, Days of Future Past, Nemrod et la Confrérie des Mauvais Mutants, et ce n'est que la première saison !
Tout le problème, c'est qu'on n'a pas le temps de connaître les personnages qu'ils sont déjà partis sur des intrigues qui n'ont pas eu le temps d'être introduites proprement (l'exil de Wolverine face à l'amour de Scott et Jean, c'est dans l'épisode 6, après les Morlocks de l'épisode précédent ; Genosha arrive à l'épisode 6) et n'ont pas non plus le temps d'être développées comme elles devraient. On en vient à se demander si le pari de Saban, c'était pas d'arriver à caser tous les personnages possibles en aussi peu de temps (y compris un cameo gratuit de Ghost Rider), finalement.
Alors certes, le scénario cherche à coller aux moments forts des X-Men d'après 30 ans de parution tout en se basant sur l'équipe phare des années 1990 et en essayant de raccorder même à quelques intrigues modernes. C'est louable, mais la réalité, c'est que tout est fortement édulcoré pour coller aux desideratas du module Fox Kids, et là où Days of Future Past (fusionné avec le futur de Bishop et l'intrigue du traître parmi les X-Men) aurait pu donner quelque chose de marquant (même dans les limites d'un programme pour enfants), il n'en ressort pratiquement rien qui titille l'aiguille émotionnelle du téléspectateur face à ce futur qu'on devine dystopique (parce que ruines et tombes), mais qui n'est pas développé. Engoncé dans une censure trop pesante, X-Men ne brille qu'à de rares moments.
Je vais peut-être tenter la saison 2, en espérant que ça se rattrape.