de Monsieur B » Ven 21 Avr 2006, 15:41
Ayé je l'ai vu en VO.
Critique rapide, sans spoilers donc un peu vague mais vous m'en excuserez ^^
Bon ben c'est un grand film raté. Si certaines images sont très agréables, certaines scènes inédites plutôt bien trouvées et qu'on peut voir une intention de bien faire, les écueuils sont tout de même légion.
-Le mot liberté n'apparait pas une seule fois dans le film. Le concept semble en être complètement absent, la problématique d'origine n'est plus là pour justifier le récit.
-Simplification à outrance, raccourcis scénaristiques honteux et écculés, la deuxième partie du film est un échec total. Je passe rapidement sur les fameuses scènes d'actions, imbéciles et hors de propos.
-Interprétation du Leader (en VF "Chancelier") totalement hystérique. D'ailleurs le personnage a été lui aussi victime de la simplification.
-Hugo Weaving ne convient pas au rôle. Et là encore, le personnage est modifié (ce qui dans ce cas, est plutôt grave puisqu'il s'agit du protagoniste principal).
Tout ce qui faisait l'intérêt de Vendetta est sucré, la notion d'idée, l'émancipation, la liberté, la démocratie, l'anarchisme, tout passe à la trappe.
Remplaçants : le terrorisme, l'amour, les méchants pas beaux, le peuple très gentil qui ne demande qu'à être libéré....
Ce film est une mauvaise lecture de l'œuvre, et par conséquent une très très mauvaise interprétation. Donc tant pis, ça n'est pas Vendetta, c'est raté.
Maintenant je ne boude pas mon plaisir, à l'exception d'une scène absolument merdique, le film était agréable à regarder. Mais bon, quand on lit Vendetta, c'est tout sauf un sentiment agréable qui nous parcoure...
(au fait le film est drôle jusqu'à la fin puisque dans le générique on peut lire "adapté du roman graphique dessiné par David Lloyd" et c'est tout ! Moore n'a pas voulu de son nom au générique...)
"Once a depiction veers toward realism, each new detail releases a torrent of questions that exposes the absurdity at the heart of the genre. The more ‘realistic’ super heroes become, the less believable they are."
David Mazzucchelli