Plutôt bien aimé, c'est un divertissement de très haute tenue bien qu'assez bourrin et trash, il faut le savoir, avec certaines outrances un peu gratuites par moment. Si je voulais faire de la psychologie de comptoir, je pourrais dire qu'on croirait presque que James Gunn fait des doigt d'honneur à Disney par moment !
Concernant le lien concret ou non avec le film de David Ayer, au final, ce métrage-ci botte en touche : rien ne contredit vraiment le film de 2016, par contre il n'y aura aucune allusion aux événements de ce dernier et il n'est absolument pas nécessaire de l'avoir vu pour comprendre celui de 2021 !
Tout juste pourrait-on dire que le personnage de Bloodsport fait un peu doublon avec celui de Deadshot sur plusieurs points et que si je voulais surinterpréter, le sort réservé à un des personnages dans le prologue pourrait s'apparenter ) un message du style "oubliez l'autre film !".
En tout cas, les points noirs du précédent essai ont heureusement été écartés. On nous épargne ainsi la présentation en mode téléréalité des membres de l'équipe et la niaiserie est clairement moins présente, n'occultant jamais le fait qu'on a affaire à des gens éthiquement douteux malgré tout.
Les amateurs d'action bien dynamiques seront ravis (par contre, la caméra virevoltante m'a un peu donné la gerbe durant le générique de début), pas mal d'idées visuelles sont à noter et frôlent parfois le cassage de 4ème mur (sans verser dans du Deadpool), le casting fonctionne du tonnerre globalement et King Shark se révèle étonnamment attachant. Toujours du mal avec le "God Mode" d'Harley Quinn, par contre il n'y a quasiment plus de sexualisation outrancière autour d'elle (et quand c'est le cas, c'est justifié par le scénario) et je ne m'en plaindrai pas.
Je n'ai pas franchement ri mais ai quand même décroché quelques sourires par moment et, chose à noter, le film sait jongler entre plusieurs tons assez habilement, se révélant même parfois assez glauques ou touchants selon les passages.
Bref, clairement plus recommandable que la version de 2016 et une relative bonne surprise pour moi qui n'en attendait pas grand chose.
