de Bruce Wayne 78 » Dim 05 Oct 2008, 15:28
Voila un commentaire que je m'étais embêter à faire en Juillet sur Begins, c'est sûrement bourré de fautes^^ et mal écrit mais bon c'est pas tous les jours que j'écris autant^^:
Batman Begins
Mardi soir sur France 2, il y avait la rediffusion de Batman Begins, une aubaine pour moi car j’ai pu le voir en HD (héhé) et sur un grand écran plasma …
Alors je commencerais par les défauts du film, puis le reste, ce qui m’a plu. Je finirais par une petite comparaison avec le grand Burton.
Premièrement les défauts, qui viennent surtout du scénario. En effet, le plus grand défaut du film reste pour moi le sauvetage de Gotham par Batman. Pour résumé, s’en est trop d’un coup ! Nolan avait si brillamment introduit Batman, mais il est tombé dans la facilité d’un gros film (blockbuster) en mettant l’humanité en jeu, du moins celle de Gotham. N’aurait-il pas été plus judicieux de traiter uniquement des affaires mafieuses dans Gotham ? Ra’s méritait-il d’être directement assimilé à la destruction de la ville ? Tout cela je ne le pense pas, pour cette fin il y avait mieux à faire, Batman en serait ressorti encore plus crédible & réaliste.
Passez cet important détail, le reste des erreurs de ce film reste plutôt minime. Alors si, il y a quand même cette Rachel ! Mauvais personnage, qui aurait pu « passer » s’il y avait une bonne interprétation, mais Katie en a décidée autrement ! Mauvais personnage car trop parfaite dans ce gotham, elle ne passe pas pour une gentille fille quelconque. Non, son personnage est plus qu’un appui pour Bruce, d’où le fait que l’on ne soit pas conquis. Alors, ajoutez à cela la performance nulle de Katie Holmes, qui sur-joue (voir : scène de la voiture avec Bruce), les dialogues ne l’aident pas non plus (vive la crédibilité.). Bref un personnage qui à trop d’importance.
Venons en aux dialogues maintenant, car oui ça reste quand même un blockbuster donc il faut quelques petites trouvailles pour accrocher la famille ! « Il faut que je m’achète la même voiture » de Jim Gordon, restera la phrase de référence pour résumé ce surplus de « petits déchets » présent.
Alors d’autres diront que la première heure n’est pas assez bonne, que l’introduction de Batman est fade, simpliste…Mais il faut simplement se dire qu’en une heure, Nolan aurait-il pu vraiment mieux faire ? Non je ne crois pas, et je pense qu’elle est très réussie. Il faut dire qu’il y avait un max’ de choses à incorporer et que tout en pouvait pas être expliqué (Le Batman détective, cultivé, …) Mais le combat par l’esprit contre sa peur est indéniablement réussi et efficace à nos yeux pour comprendre l’action de Bruce. Cette confrontation allié au développement physique, épaulé par un Ra’s Al Gul est tout simplement réussie.
Bref, vous l’aurez compris, ce Begins contient plusieurs erreurs, mais le reste, ce n’est que du bonheur !
Tout d’abord, outre le fait du passé de Bruce brillamment introduit (voir au dessus), il y a cette introduction de Batman, qui se veut réaliste à souhait. Aucun détails ne manquent, l’origine du masque, de la cape…La Batmobile est splendide, et très réaliste (et oui on ne fait pas de saut avec une voiture monté a 10cm du sol ^^) A noter aussi que Bruce change sa voix en Batman, détail néanmoins très important car il montre ce réalisme et le changement d’identité de Bruce.
Ensuite, on a cette ville, ce Gotham City tout simplement grandiose. Une vraie ville rongée par la pègre local (et autre), une version chaotique et pauvre de New York, les plans la survolant sont magnifiques. Graphiquement, le travail est impressionnant, l’ambiance est directement mise en place, et accentué par le contraste avec ce Gotham qui prévoyait un avenir radieux (lorsque Bruce est petit). De plus, on a aussi le droit à de super plans de Batman dans Gotham. La Mafia présente et dirigée par Falcone est bien dépeinte, on sent la corruption omniprésente.
Les méchants justement, d’une part on a ce (ordre chronologique oblige) Ra’s Al Gul, Liam y implante toute son envergure et son charisme, ses dialogues font toujours mouche, une vrai réussite. L’interprétation de L.N est décuplée par l’importance de son personnage dans le film, dommage que sa fin soit aussi radical (échec = mourir).Moi j’en aurais préférée une différente en tout cas. D’autre part, il y a l’épouvantail, ce méchant boudé par Shumi et Burton qui pourtant recèle un développement intéressant et reste crédible : une chance pour Nolan. Il est donc interprété avec brio par un Cillian Murphy bluffant et incroyablement vrai en ce docteur (fou) Crane. Nolan n’a pas cédé à la facilité pour son physique et s’est juste contenté d’un masque (encore une fois réussi), bref un épouvantail dans un second rôle certes, mais chaque apparition est réussie, et le mêlé a Arkham (professionnellement) reste une brillante idée.
En outre, il y a cette palette de second rôle intéressant et utile au développement de Bruce/Batman, car ne l’oublions pas cela reste la diégèse du film. On a ce Alfred, redevenant le lieutenant de bord de « Maitre Bruce », Michael Caine lui redonne un second souffle, on se rapproche clairement du Alfred de la magique série animée de 1992 (Merci Bruce Tim). Vient ensuite Lucius, chargée d’épauler Bruce technologiquement, il le fait à merveille. Morgan Freeman (habitué de ce genre de rôle) est parfait. Enfin il y a Jim Gordon, celui que l’on a toujours mal exploité (même Burton) ici, il est excellent. Gary Oldman lui donne la carrure, et a le ton juste, là aussi la comparaison avec le Gordon du D.A de 92 est clairement envisageable. On peut remarquer que tout ces seconds rôles aident et soutiennent Bruce, lui re-donnant un vrai dimension humaine, la touche Nolan est là.
Puis, il y a aussi ces scènes d’actions ! Car qui dit Batman dit obligatoirement action ! La plus part des gens trouve les combats mal réalisés. Je pensais la même chose mais ma vision a changée car cette impression de ne « rien capter » un floue total, cela renforce la mise en scène et l’on « découvre » ce Batman, on est éjecté du point de vue intérieur et on bascule a la place de nos ennemis, bref cela renforce la crédibilité des combats de Batman. Comme exemple, la scène ou Batman s’occupe des hommes de Falcone (puis ensuite Falcone lui-même) perdrait en intensité si les combats n’étaient pas filmés ainsi. De plus, la scène avec la Batmobile est hallucinante de réalisme et de réussite, avec cette scène, Nolan prouve qu’il est capable de créer de superbes scènes d’action.
Au niveau qualité/défaut, la qualité l’emporte très facilement, les erreurs sont quand même minimes et ce Begins reste excellent en redonnant ces couleurs réalistes (sombres) a ce mythe. Un Batman excellent, comme Burton avait su les faire, mais d’un point de vue radicalement opposé.
En effet, bon nombre sont les oppositions qui restent radicalement simple, l’objectif de Nolan et le subjectif de Burton. Le costume dans un premier temps détermine l’appartenance de leur Batman. Celui de Burton, gothique à souhait et son symbole sur fond jaune, contrairement à l’armure militaire de Nolan. La Batmobile, les courbes fantastique et magnifique de la « Burton mobile » digne d’une F1, opposée à la batmobile réaliste et vraiment capable de faire des acrobaties (pas d’élévation à 10cm du sol) là c’est une vraie machine tout terrain. La bat-cave de Nolan se contentant d’être un souterrain avec une tables et quelques armoires, chez Burton on à faire à une vrai ville souterraine contenant avion, gadget par centaines…etc. La liste pourrait s’allonger mais on terminera avec bien évidemment, Gotham City. Inutile de faire une description, Gotham de Burton si gothique, si irréelle, devenant même un personnage à part, est assumée clairement fans la subjectivité Burtonienne, surpasse dans l’ambiance la ville dépeinte par Nolan, pourrie jusqu’au coup certes, mais ne pouvant pas développer d’autres facettes que le théâtre des agissement de Batman (cependant celle-ci s’accorde parfaitement avec son Batman et c’est cela aussi ça force, tout est complémentarité autour de Batman).
D’autre part, comme remarquer ci-dessus Nolan formule son œuvre uniquement sur Batman, tandis que Burton oubliera vite les tourmentes de Bruce Wayne et centrera le développement autour du méchant, autant le Batman de 89 échappe ne démontre pas entièrement cette règle, mais Batman Return’s la certifie, Batman/Bruce est relégué à un rôle secondaire, ici c’est le tandem Pinguin / Catwoman qui vole la vedette a notre bon vieux keaton.
De plus, dans Begins nombre de personnages secondaires entourent Bruce pour l’aider (développement) mais avec Burton, Bruce est seul, tout seul. Alors oui il y a Alfred, mais malgré toute l’affection que l’on éprouve pour Michael Gough, son rôle n’est pas à la portée du Alfred de Michael Caine, dans le jeu ni l’un ni l’autre l’emporte, mais le Pennyworth de Nolan séduit par son appuie psychologique appuyé sur Bruce.
Par conséquent, on a donc deux versions de Batman illustrées, elle sont diamétralement opposées l’une objective et l’une subjective, mais elles se valent et chacun pourra trouver son bonheur dans une des deux versions, si ce n’est les deux.
Enfin, on peut comparer ce Begins au Casino Royal de Martin Campbell qui à su redonner ses lettres de noblesses a James Bond comme l’a fait Nolan à Batman (plus de réalisme, ambiance froide sombre…)
Bref, une des meilleures adaptations de comic sur grand écran, à suivre dans The Dark Knight, toujours par Nolan.
"Starting tonight, people will die. I’m a man of my word Ha Ha Ha !!!!!!"