'tain, foutu raccourci clavier qui m'a ken mon onglet sur lequel j'avais pratiquement fini mon post que j'dois m'remémorrer et retaper
J'ai vu l'1er épisode ! Mad a pratiquement tout dit, mais j'en parlerai un peu différemment car j'ai été un peu plus emballé. Plus que « la jonction des films avec Reeve et de STAS », je trouve que la série est la transition entre le doux délire décomplexé de
Super Friends et les dessins soignés et les scénarios poussés de
Superman TAS. Non pas que l'histoire vue était très travaillée mais tous les éléments constitutifs de l'univers supermanien sont exploités, si bien que même Clark Kent ou les citoyens ont leur importance. Il s'agit clairement d'un DA adressé aux petits, qui véhicule l'image d'épinal à tendance cucul de Supes. Mais chez moi le charme de l'Âge d'argent revu et corrigé à la sauce années 80 opère. Il faut dire que la dichotomie entre le boy scout que seul le ton léger du DA rend supportable et le Lex Luthor (pas si) bête et méchant à n'en plus pouvoir est jubilatoire, et trouve une extension tout aussi amusante en la déterminée
(cool, j'avais peur d'avoir affaire à une potiche !) Lois Lane opposée à Miss Morganberry, joli pot de fleur con comme un balai qui sert à faire comprendre aux enfants les plus stupides ou les plus jeunes ce qui se déroule.
La VF apparemment accentue l'inocuité du programme en piochant dans des expressions qui font mon bonheur : "Bonté divine !", "Nom d'un p'tit bonhomme !" (entendu d'ailleurs dans un
JL) et autres "Par tous les diables de Jupiter !".
Les interprétations aussi parfois ajoute au ringard et, dommage, Régine Teyssot engage le sex appeal de Lois dans une chute libre, alors que
(c'est ce que j'appellerais désormais le point Cookie) elle a beau avoir un tailleur suranné, elle et sa coupe au carré affolent les compteurs de beauté.
J'en viens donc aux graphismes, vraiment plaisants, vintage mais de qualité ; on a pas droit aux couleurs criardes des productions de l'époque par exemple et à une réalisation trop speed à la
Spider TAS. Peu d'effets spéciaux (un peu pour simuler de la lave), au point qu'il y a même pas de fondu enchainé sur un calque pour représenter la vision X
(non, le point Cookie est déjà fini ) du héros. Au passage, la Toei animation fait partie de l'équipe technique !
Bref, parce qu'il prend les bons ingrédients des années 80 tout en évitant leurs écueils, du type le personnage comique censé divertir les enfants mais qui énerve plus qu'autre chose, ce
Superman millésimé 89 mérite le détour.